Les cours-ateliers, la spécificité de Villedieu-les-Poêles

Au nombre de 39, vous ne les retrouverez nulle part ailleurs ! Ces petites impasses, ou petites ruelles comme on les surnomme souvent, sont liées au travail du cuivre. Dans chaque cour vivaient plusieurs familles. Au rez-de-chaussée se tenaient les batteries, à l'étage les habitations. Sur le toit, des lucarnes dotées de potence, servaient à acheminer le bois. Les batteries étaient les ateliers où l'on battait les plaques de cuivre pour les transformer. En 1742, on dénombre 139 batteries. Pour mieux vous rendre compte de cette organisation, une visite du Musée de la Poeslerie et de la Maison de la Dentellière s'impose !

Dans les cours ateliers, d’imposants escaliers de granit rejoignaient le "rez-de-cour" sans passer par l’atelier, qui, longtemps isolé du reste de l’immeuble, permettait d’échapper ainsi au feu. Car l’atelier était bien sûr la principale source d’incendie. En effet, avec la multiplicité des cours (environ 40) et presque 120 ateliers au XVIII^e siècle, il faut imaginer aussi la quantité de bois et de charbon de bois nécessaires à cet artisanat, la fumée et le bruit. Les risques d’incendie étaient donc nombreux.


La Cour du Foyer

La Cour du Foyer fait partie des nombreuses cours-ateliers de Villedieu-les-Poêles. Les façades et les toitures ainsi que le sol de la cour sont inscrits au titre des Monuments Historiques depuis le 1^er août 1975. Elle est l'une des plus remarquables, et héberge le Musée de la Poeslerie & Maison de la Dentellière.